samedi 17 novembre 2012

Le Karain, de Port Miou à Macinaggio





Octobre 2010 : 3 générations Hercher, Pierre le patriarche, Phil le Navigateur et Jean, carènent le Karain au chantier naval Trapani de Cassis.
Le plan Dervin a fière allure, mais les années pèsent sur la coque et les membrures ! C'est sur : une restauration s'impose.




Deux ans plus tard, après quelques navigations merveilleuses en Alaska sur le Manguier, Phil et Cécile sont de retour à Port Miou

Le Karain exhibe son beau mat en bois, le dernier de la calanque, me semble-t-il.

La traversée vers la Corse, terre d'accueil pour la restauration, est programmée dans quelques jours.
Le moteur est HS depuis belle lurette, la coque et le gréement en piteux état amènent Phil le Marin à solliciter l'assistance de Mélusine, le robuste Gladiateur de la famille Oddou, pour escorter le Karain jusqu'en Corse.

Le matériel de sécurité obligatoire pour la traversée est prêté, ou troqué avec des amis : le canot survie de Claude Laurendeau et celui de Jean Paul Mouren, les fusées d'Henri Basso et celles de Dominique Besset, la vieille corde d'escalade d'Alfonso devrait faire un bon bout de remorquage bien souple :
l'esprit club souffle pour le Karain !   

Petite sortie sur Mélusine avec Pierre à la barre et lunettes noires vers les pierres blanches de Sugiton, histoire de vérifier que l'escorteur est bon pour le service.

Mer belle le 13 aout 2012 : Phil et Gilles mettent le Karain en route vers Porquerolles.
Je largue les amarres de Mélusine le lendemain avec Agathe et Cécile.


Hop ! Après avoir laissé le Karain à la voile pour sortir de la rade encombrée des iles d'Hyères, Mélusine le prend en remorque.

Zou ! c'est parti pour 120 milles, cap sur la Giraglia.

  
Une bonne petite brise de sud ouest permet à Phil le Marin de mettre tout dessus à bord du Karain, qui va à la même vitesse que le gros Mélusine dans ces conditions.

Une journée entière bord à bord !






Un mois plus tard, l'évènement des Voiles de la Paix aura lieu à Marseille, à l'initiative du Mouvement de la Paix dans lequel je suis engagé, avec Florence Arthaud pour marraine!
D'où le drapeau pour la Paix déployé sur le pataras de Mélusine, avec Cécile à la barre du convoi ! 


Encore une matinée à la voile pour le Karain.
Les côtes du Cap Corse sont en vue.
Un p'tit coup de remorque pour inviter Phil à l'apéro, et plus, sur Mélusine.
Pendant la nuit, la longue corde d'escalade a parfaitement joué son rôle d'amortisseur, bienvenu avec la petite houle de sud ouest.

Agathe commence-t-elle à trouver le temps long ?
Elle décide de se rapprocher un peu plus de la Corse en allant se percher à la proue de Mélusine ...

Cécile veille !


Après une belle escapade de 30 heures pour le Karain, nous longeons la côte nord du Cap Corse.

Mission accomplie pour l'escorteur ... et l'escorté !


Nous sommes vendredi matin. Le Karain ne pourra pas être tiré à terre avant lundi.
On assure son mouillage et zou !

Nous allons finir la semaine avec Mélusine à Capraia !

Phil, Cécile et Agathe ont souvent accompagné des visiteurs émerveillés à Capraia, lorsque le Manguier faisait ses premières explorations à partir de la Corse.

Autrefois terre d'enfers pour les bagnards qui y étaient isolés parmi les cailloux à casser, cet îlot ressemble plus à un coin de paradis lorsqu'on l'aborde simplement avec les maillots de bains, et les parasols à la poupe !

Tel Enzo dans le Grand Bleu, Gilles parade avec la bella donna sur son Riva, pour l'emmener en terrasse.




                


La cerise dans le Martini Bianco, la Pietra avec les perles de buée sur le verre : 

le bonheur !








Sur qu'ils ont bien bossé les bagnards ! La route est magnifique, pour revenir au fort depuis la vieille chapelle noyée dans les vignes.














Nous laissons les yachts au mouillage dans l'avant port, et trouvons un coin plus tranquille pour poser quelques palangres ...



Mais Agathe est plus assidue pour jouer les sirènes que sur le fil de la palangrotte !
De fait, on peut se faire prendre à ce jeu, il ne faut pas perdre le sens de l'orientation ...














Nous laissons Capraia et ses mystères dans le sillage : retour vers Macinaggio.























Le mat est proprement posé sur le roof.

Le Karain est prêt pour l'ascension sur le terre plein du chantier naval de Macinaggio.








Et hop ! Let see the keel !

Y'a pas d'ailettes ... mais il est bien dans son assiette sur le lift, le plan Dervin.







Et voilà le travail ...

Y'a plus qu'à dénicher une remorque pour amener le Karain vers un site plus propice aux longs travaux d'hiver ...

Y'aura besoin de bras, et d'huile de coude !
A suivre ...





Traversée retour encore plus paisible qu'à l'aller, le Karain en moins ...

Mélusine est de retour devant Bagaud.

Agathe semble attendre les paparazzi sous les ombrelles à lumières.





 
Mais c'est sous l'eau qu'il y a le plus de fans ! 
Et zou ! Le bonheur est dans le Parc !


 
Bon mais du côté de la coque en Corse, 
y'a du boulot !